Le Père Pierre-Yves PECQUEUX,
Supérieur de la communauté Bienheureux-Hébert de Paris nous fait part du décès de
Monseigneur Claude FRIKART
le 18 décembre 2014 à la Maison des Petites Soeurs des Pauvres (75007) à l’âge de 92 ans.
Que le Père l’accueille dans Sa maison !
Ses obsèques auront lieu le mardi 23 décembre à 10h30 en la cathédrale Notre-Dame de Paris. Elles seront présidées par son éminence le cardinal André VINGT-TROIS, archevêque de Paris, et suivies de l’inhumation en la même cathédrale dans le caveau des évêques auxiliaires.
Né à Ermont, diocèse de Pontoise, le 5 mars 1922, Claude FRIKART fait ses études secondaires au collège Saint-Sauveur de Redon (1935-1940), puis au lycée Rocroy-Saint-Léon à Paris (1940-1941).
Entré chez les Eudistes, le 22 septembre 1942, au séminaire de la Roche-du-Theil (35), il y fait ses études ecclésiastiques : la philosophie scolastique de 1942 à 1945, puis la théologie de 1945 à 1948.
Incorporé à la Congrégation de Jésus et Marie, le 28 septembre 1946 à la Roche-du-Theil, il est ordonné prêtre dans la collégiale Saint-Sauveur de Redon le 2 juillet 1948.
Ses premières obédiences l’envoient dans les collèges eudistes. D’abord surveillant des grands à Saint-Sauveur de Redon (1949-1950), il est ensuite nommé préfet à Sainte-Marie de Caen (1950-1958).
Il est alors envoyé en Afrique de l’Ouest parmi les tous premiers Eudistes en Mission sur ce continent. Il vit tout d’abord à Bouaké (Côte-d’Ivoire) en 1958-1959, où il assure l’aumônerie des lycées de la ville tout en prospectant pour préparer l’établissement du premier grand séminaire pour le pays. Finalement, les évêques choisissent un lieu plus proche d’Abidjan, et c’est à Anyama que le séminaire est construit. En septembre 1959, le séminaire ouvre ses portes et le P. Frikart y est professeur et économe de 1959 à 1965. En 1965, il devient supérieur du séminaire et de la communauté eudiste, jusqu’en 1971.
De 1971 à 1983, il est curé de la paroisse du Saint-Esprit, à Paris, et supérieur de la communauté eudiste ; de 1975 à 1983 il devient doyen des paroisses du 12ème arrondissement de Paris.
Nommé par le cardinal Jean-Marie LUSTIGER vicaire épiscopal pour les migrants en 1983, il réside à la paroisse Saint-Jacques du Haut-Pas et devient dès 1984, vicaire général de l’archidiocèse de Paris.
Le 21 juin 1986, le pape le nomme évêque titulaire de Summula et auxiliaire de l’archevêque de Paris, le cardinal LUSTIGER ; il est ordonné le 2 septembre 1986 en l’église Saint-Sulpice. Au cours de son épiscopat, il s’occupa particulièrement des questions touchant à l’immigration dans le diocèse de Paris. Son côté fraternel et ouvert en fit un évêque auxiliaire très apprécié des prêtres du diocèse. Ayant atteint 75 ans, il renonce à sa charge, le 2 septembre 1997, et réside alors à la maison Saint-Augustin à Paris, où il est directeur spirituel des jeunes en année propédeutique, tout en étant rattaché à la communauté eudiste du Bienheureux-Hébert (14°).
On ne pas dire que Mgr FRIKART ait vraiment pris sa retraite. Toujours prêt à rendre service, il confirme, ordonne, prêche des retraites, spécialement aux prêtres. En 1999-2000, il est administrateur apostolique du diocèse de Pontoise, en attendant la nomination de Mgr RENAUDIN. Il restera ensuite présent à la maison Saint-Augustin, où, tout en continuant l’accompagnement de quelques jeunes, il s’occupe de l’aumônerie des soeurs augustines. À l’été 2011, il déménage et est accueilli à la maison des Petites Soeurs des Pauvres, avenue de Breteuil à Paris. Il continue de s’intéresser toujours au diocèse de Paris, participant aux grands moments de celui-ci et entreprenant d’écrire une histoire de l’immigration des XIX° et XX° siècles pour le diocèse de Paris. En septembre 2011, Mgr FRIKART a célébré ces 25 ans d’épiscopat lors d’une célébration à la cathédrale Notre-Dame de Paris, où il va maintenant reposer.
Intéressé par les questions d’Histoire, attentif à la vie de l’Église en Afrique et ouvert aux attentes des séminaristes actuels, Mgr Claude FRIKART aura cherché à servir l’Église en ces temps qui sont les nôtres avec force et de grand coeur.
Comme le prescrivent nos Constitutions, nous
Laurent Tournier, c.j.m.
Provincial de France des Eudistes